Jean GAZDAC
Jean Gazdac a commencé à travailler la pâte de cristal en choisissant la couleur bleue. Un bleu de cuivre pour sa luminosité et pour sa rapidité à changer d’intensité en faisant varier l’épaisseur.
En la mariant avec d’autres matériaux : bois ou métal, provenant en partie ou en totalité d’objets de notre patrimoine, il crée des objets-mémoires.
Ces objets, outils ou autres, détournés de leur fonction première par la fragilité des matériaux dans lesquels ils ont été revisités, deviennent objets d’art, sacralisés … fragiles et beaux.
Les photographies prises dans l'atelier par Gilles Leimdorfer étaient destinées à illustrer le boxe de Jean GAZDAC à l'exposition "Les créateurs" du Conceptstore EMPREINTES-Paris en 2017
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Ces objets-mémoires ressemblent parfois à des poèmes sculptés de la Vanitas, représentations allégoriques de l’inéluctabilité du temps qui passe et de la vacuité des activités humaines. Mais comme les maîtres japonais avec la pratique du Kintsugi, Jean Gazdac est un «réparateur», il applique aux objets une restauration qui permet de sublimer ce qui manque, et de cristalliser l’absence à toujours.
L’or et la pâte bleue représentent alors la résilience esthétique face à la mort.
Margarita Balzerani -Historienne et critique d'art
Musée du Compagnonnage - Romanèche-Thorins - 2020t
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Dans "L'eau et les rêves : Essai sur l'imagination de la matière ", Gaston Bachelard, associe le limon - la terre du modeleur - et les matières en fusion - cire, pâte de cristal, bronze- , ce qui fait le sol et le centre de la terre.
Pour Anne CARDOT et Jean GAZDAC, la combinaison est féconde dans un même travail sur la mémoire.
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