Crées pour la 10e Biennale de verrier de Carmaux qui se tient du 1er au 3 octobre 2021 au Domaine de la Verrerie, ce sont des ensembles d’objets, témoins de l’ingéniosité humaine, d’objets naturels, de moulage de mains, etc. tous transposés en pâte de cristal bleue, et mis en résonance, entre iconographie contemporaine et haïku sculptural, devenant ainsi vecteurs de questionnements, de réflexions, de rêves.
Poèmes sculptés de la Vanitas, représentations allégoriques de l’inéluctabilité du temps qui passe et de la vacuité des activités humaines, qui nous parle de notre capacité à trouver des solutions pour un monde meilleur. Ces ensembles pourront être lus par chacun comme bon lui semble, faisant appel à sa mémoire propre, parce que ce sont des objets connus.
Nous inscrivons notre travail dans la nécessité de transmission. Le regard, les axes de réflexion qui fondent la recherche de l'artiste naissent d'un travail d'aller-retour incessant entre un rêve, une idée et une sculpture en réalisation, pour atteindre, lorsque l’oeuvre apparaîtra à celui qui la regarde, un important moment de partage et de compréhension.
Démarche
Ce travail s'est engagé autour autour de la nécessité de penser un Monde nouveau.
Repenser le monde tel que nous l’avons connu, transformer les objets de nos mémoires collectives en œuvres d’art qui n’ont plus d’autres fonctions.
« Sublimer » pour ne pas oublier de « faire autrement »
Source de réflexion I
Claude Levi-Strauss, à propos de l’objet de la Pensée sauvage. C’est à la fois art savant, bricolage totémique et art appliqué. La production artistique et celle d’objet d’art du quotidien sont pour nous extrêmement poreuses, et au cœur de notre travail.
Dans notre pratique, nous avons la volonté de faire émerger les sédiments de la conception qui engage une continuité et une mémoire, jusqu’à la production de l’objet. L’apparente négligence de la facture de nos pièces nait d’une conjugaison de la pensée intuitive et du geste, pour faire exister quelque chose de plus qu’un objet fini.
La réalité et les contingences de la matière, la technique, se renouvelant sans cesse... questionnent notre impermanence et notre plaisir de vivre.
Objets étranges, cérémonieux, objets de curiosité, ils servent de passage entre passé et présent, reprenant et créant des mythologies pour accompagner les gestes d'aujourd'hui. Objets de délectations esthétiques, ils sont aussi une manière d’envisager l’art en lien avec notre présent, l’incertain, la préoccupation environnementale, le questionnement éthique, l’expérience vitale, la nécessité de reconsidérer la place de l'humain dans l'anthropocène.
La réalité et les contingences de la matière, la technique, se renouvelant sans cesse... questionnent notre impermanence et notre plaisir de vivre.
Objets étranges, cérémonieux, objets de curiosité, ils servent de passage entre passé et présent, reprenant et créant des mythologies pour accompagner les gestes d'aujourd'hui. Objets de délectations esthétiques, ils sont aussi une manière d’envisager l’art en lien avec notre présent, l’incertain, la préoccupation environnementale, le questionnement éthique, l’expérience vitale, la nécessité de reconsidérer la place de l'humain dans l'anthropocène.
Source de réflexion II
Gaston Bachelard « L’eau et les rêves : Essai sur l’imagination de la matière». Il associe le limon, et les matières en fusion, le bronze, dans une même plasticité liquide et nourricière. Ce sont la terre du modeleur, le plâtre dont on fait les moules, la cire et la pâte de cristal, le métal fondu. La combinaison est féconde dans une même exploration de la fragilité, « La beauté est fragile » est le nom de l'atelier.